Chapitre 12 - Assainissement et maladies

Le matin se lève sur le camp vengeance. Le groupe découvre une grossière palissade de troncs d’arbres. Il s’agit d’un camp abritant de nombreuses tentes, protégées par des tours de guets et entourées d’une tranchée hérissée de pieux aiguisés. Un grand corps de garde surplombe les aventuriers. Deux gardes sont postés sur celui-ci. Le corps de garde protège l’entrée du camp et fait face à la rivière, sur la rive de laquelle quatre barques sont attachées à un piquet de bois, non loin de l’embarcation surveillée par Ekou.

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Tout autour du fort se trouvent des tas carbonisés de cadavres humains et de carcasses d’animaux dépecés et couvert de masses grouillantes de mouches. L’air empeste la mort et la décomposition. Clain s’avance et prend la parole : « Bonjour, nous sommes 5 explorateurs accompagnés de notre guide. Nous aimerions bénéficier de votre hospitalité ». Les deux gardes se regardent et haussent les épaules puis les deux grands battants de bois s’ouvrent sur le camp.

Au centre du camp, deux grandes tentes servent d’hôpital de campagne. Elles sont positionnées de part et d’autre de la tente de commandement. A gauche, un enclos de fortune contient quelques chèvres qui semblent malades et affaiblies. Derrière les grandes tentes, dix tentes plus petites accueillent les soldats. Un sol en rondin permet d’éviter aux occupants de patauger dans la boue. Les toiles sont couvertes de moisissures et de champignons.

Le plus frappant dans le camp et l’épaisse fange, mélange de boue, de déchets et d’excréments qui tapissent l’intégralité du sol du camp. Clain, NybarG, Evendur et Kerlam’halaha en ont jusqu’au chevilles alors que Finnan doit marcher avec cette boue infâme jusqu’aux genoux.

Clain demande le responsable. On lui crie d’aller dans la tente au centre. Le groupe s’avance et pose le pied sur le sol de rondin. L’odeur est toujours là mais ils peuvent au moins voir leurs pieds. Niles Brise-les-os, est un templier de l’ordre du gantelet. C’est lui qui a la charge du camp. Il accueille brutalement ses visiteurs :

Evendur, suivi de ces quatre compagnons se rend dans l’un des hôpitaux de campagne improvisé. Ils y découvrent de nombreux soldats alités sur des matelas ou grouille toute sort de vermine. L’humidité remonte entre les rondins directement sur les couchages. Sœur Cyas est la responsable des acolytes qui prennent soin des patients. Elle se tourne rapidement vers Evendur qu’elle devine druide. Après s’être rapidement présentée, elle lui demande son aide. Les malades sont très nombreux mais sept cas semblent très préoccupants. Le druide s’attarde donc sur les cas les plus graves. Il diagnostique cinq soldats touchés par la tremblote, une fièvre commune dans la jungle et deux malades de la fièvre du singe fou. Plusieurs jours avant, il avait trouvé un énorme scarabée, identifié par l’un des locaux comme un Yacha. Ce scarabée à la faculté de guérir la fièvre du singe fou. Alors qu’il demande à l’un des malades de le manger, celui-ci refuse :

Niles Brise-les-os entre dans la tente. Il remercie également le groupe pour les efforts qu’il a fourni. Evendur et Clain expliquent que le gros du problème est lié à l’assainissement du camp. La discussion devient presque houleuse et tourne rapidement en rond : Niles Brise-les-os fait de son mieux mais n’a jamais été formé à la gestion d’un camp au milieu de la jungle. Il a fait le nécessaire pour se protéger des morts-vivants. Palissade et tranchée font office d’excellente défense. Clain rétorque que la tranchée justement empêche l’évacuation des déchets. Evendur explique qu’il faut choisir un meilleur emplacement pour le camp. Tout le monde tombe d’accord : il faudrait un emplacement en hauteur, moins humide et avec des tranchés ou des trous permettant l’évacuation des déchets.

La nuit tombe. Le groupe ne veut pas dormir dans ce camp insalubre. Il fait une exploration autour du camp et s’endorme ensuite sous la protection de la hutte de Leomund. Le lendemain matin, la suite de l’expédition est décidée. Ils commenceront par soigner les deux derniers malades et partiront en direction de Mbala. S’ils trouvent un endroit approprié, ils le noteront sur la carte et en feront mention à Niles Brise-les-os lors de leur retour.

Après qu’Evendur ai guérit deux soldats de plus, les aventuriers passent trois jours à marcher dans la jungle. Au matin du troisième jour, ils arrivent devant un plateau de 540 mètres de haut aux parois abruptes. Il s’élève au-dessus de blocs de roche gros comme des navires. Un étroit chemin a été taillé dans la paroi et semble permettre de rejoindre le haut de la falaise.

Les aventuriers commencent leur ascension et s’arrête lorsqu’ils dépassent la cime des arbres. Ils prennent des notes sur leur carte. Au sud-est, d’immenses marécages et plus loin, une pierre en forme de cœur qui semble léviter ; à l’ouest, une grande pyramide, une ziggourat domine la jungle.

Trente mètres environ avant l’arrivée, le chemin vire brusquement pour pénétrer dans une crevasse naturelle qui fend la paroi. L’ouverture mesure quatre mètres cinquante de large et des marches ont été taillées dans la roche pour permettre de continuer l’ascension. Les parois de la crevasse sont décorées d’un bas-relief représentant les prédateurs de la jungle, des lézards volants et des éruptions volcaniques. Les héros atteignent enfin la fin de l’escalier.

En haut des marches se trouve un grand portail de bois décrépit qui permet d’accéder au plateau. Les portes qui scellaient l’entrée ont disparu, rongées par la pourriture, et il n’en reste plus que les gonds et les bandes métalliques qui les renforçaient. A leur place ce trouvent des tas de crânes humains, complètement dénués de chair et blanchis par le soleil, qui adressent aux visiteurs des sourires grimaçants depuis leurs perchoirs, à côté du portail, ou perdus au milieu des piles de leurs congénères. josh-johnson-mbala-showoff