Chapitre 22 - Le monastère de Kir-Sabal
Le groupe voyage sans pause vers Kir-Sabal. Ekou mène le groupe à un train d’enfer vers le monastère. Tout le monde espère trouver une solution pour soustraire Finnan de sa condition pétrifiée. Le rythme est intense. Arthus et Chair-à-dragon ferment la marche et s’assurent que personne ne les suit.
Au bout de 3 jours de marche, tous les aventuriers sont morts de fatigue. Ils arrivent en bas du monastère de Kir-Sabal. Les bâtiments surplombent la jungle depuis son perchoir, en haut d’une falaise bordant un haut plateau. Des marches de pierre et des passerelles branlantes connectent les différents édifices entre eux. Le plus bas de ceux-ci se trouve à cent cinquante mètres du sol. La façade croulante du bâtiment principal est ornée d’un labyrinthe symbolique.
A intervalles très réguliers, un homme oiseau décolle de l’un des balcons du monastère ou atterrit.
Juste devant eux, bloqué contre la falaise, un nain se bat contre quatre gargouilles de pierre. NybarG remarque le combat et se jette immédiatement dans la mêlée. Il frappe de deux grands coups de hache. Clain essaye de rendre fou l’un des attaquants à l’aide du sort « couronne du dément » mais sans succès. Les griffes et les crocs s’abattent sur le nain encore et encore. La plupart des coups griffes l’armure de celui-ci mais il reçoit tout de même plusieurs blessures.
Kerlam’halaha lance plusieurs projectiles magiques pendant qu’Evendur appelle la foudre. Seul Clain ne prend pas part au combat. Il ne connait pas ce nain et ne voit aucune raison de perdre son temps ici. Le sort de Finnan est bien plus important que celui de cet inconnu.
Le combat perdure. Le nain encaisse incroyablement bien les dégâts. Il murmure régulièrement des sorts pour se guérir et invoque des esprits autour de lui. Des aarakocra fantomatiques apparaissent autour de lui. Les nuées de spectres s’attaquent immédiatement aux gargouilles. NybarG continue son acharnement. Il brise deux gargouilles. Kerlam’halaha demande si le feu serait efficace contre des créatures de pierre. Clain se détourne : « Je n’en sais rien, peu m’importe. Finissons-en rapidement ». L’elfe tente le coup et lance trois trais de feu. Les deux premiers détruisent une gargouille mais le troisième frappe NybarG par mégarde. Evendur arrive au corps à corps. Il maintient la foudre sur la dernière créature et l‘attaque en même temps avec son cimeterre. Il parvient à toucher mais n’inflige aucun dégât. Surpris, il se tourne vers NybarG et constate que le barbare détruit sans difficulté le dernier assaillant. Il ne comprend pas pourquoi son attaque était inefficace.
Des amas de pierres se tiennent là où se trouvait les statues animées. Le nain s’avance et remercie ses sauveurs :
- Bonjour, je m’appelle Oscar Fortenclume et je vous remercie de m’avoir sauvé. Je viens de la cité que vous voyez au-dessus de nous. Je suis descendu faire une ronde dans les alentours et j’ai immédiatement été attaqué par ses foutues gargouilles. On les voit régulièrement ici.
- C’était quoi ces spectres autour de vous, demande Evendur ?
- J’ai invoqué les morts du monastère. Ils m’ont aidé à me défendre.
- Pourquoi avez-vous été attaqué par ces créatures, enchaine Clain ?
- Elles attaquent régulièrement Kir-Sabal. J’ai commis une erreur en descendant seul ici, je ne pensais pas qu’elles me tomberaient ainsi dessus. Je ne sais pas pourquoi elles attaquent encore et encore notre domaine.
- Les hommes oiseaux sont-ils pacifiques ?
- Oui bien sûr, ce sont des aarakocra. La majorité de ceux qui vivent ici sont des moines.
- Ils peuvent voler ?
- Oui, évidemment.
- Vous faites quoi dans le coin ? Vous n’êtes pas un homme oiseau, reprend Evendur.
- J’ai été accueilli dans le monastère par le professeur. Je n’ai aucun souvenir d’avant. Ils m’ont recueilli et je vis avec eux depuis toujours. Je partage leurs coutumes et leurs rites.
Alors qu’ils discutent encore, un aarakocra descend du ciel gracieusement. Il se pose et constate les restes des gargouilles.
- Tout va bien, Oscar ?
- Oui, merci. Ces étrangers viennent de me sauver.
Oscar se tourne vers les aventuriers.
- Désirez-vous nous accompagner au monastère ?
- On a besoin d’aide. Un ami vient d’être pétrifié, répond Evendur.
- Te portes tu garant pour eux, demande l’homme oiseau.
- Je leur dois la vie, je serais mort sans eux, répond Oscar.
- Très bien.
L’aarakocra s’envole vers le monastère. La discussion reprend.
- Puis-je en savoir un peu plus sur votre groupe. Qui est cet ami pétrifié, demande Oscar.
- Ce ne sont pas tes affaires, répond Clain, de mauvaise humeur.
- Pourquoi cette animosité ? Quel est le problème ?
- Aucun problème. Tu vis ta vie, et nous la nôtre.
- Heureusement que vos amis m’ont aidé. Je ne comprends pas votre comportement.
- Pourquoi mon cimeterre n’a pas blessé la gargouille, demande Evendur pour interrompre le début de rixe.
- Je pense qu’il fallait une arme magique pour les blesser, répond Kerlam’halaha
- Oui je le confirme, indique Oscar. Regardez, des amis arrivent. Voulez-vous monter ?
Les aventuriers acquiescent et plusieurs hommes oiseaux agrippent chacun des aventuriers. Arrivé au monastère, on dépose tout le groupe sur l’une des passerelles. Ils sont devant le plus grand bâtiment. Il semble être un lieu commun. On leur propose d’entrer, de s’assoir et de manger. Clain refuse de manger la nourriture donnée et utilise ses rations. Le souvenir douloureux du piège des pirates ne l’incite pas à accepter la nourriture provenant d’inconnus. Une fois qu’ils ont mangé, on leur propose d’accéder à une seconde pièce pour rencontrer Ashara, la doyenne des aarakocra. Ils acceptent et se déplacent dans une grande pièce.
Une femme-oiseau, ancienne, est déjà présente.
- Bonjour et merci d’avoir sauvé Oscar. Je me prénomme Ashara mais tout le monde m’appelle Professeur. Je suis la doyenne et le chef de cette volière. J’espère que vous savourez notre accueil. J’ai mis une case à votre disposition pour que vous puissiez vous reposer. Je vous propose également de partager nos repas et notre vie au monastère.
- Notre ami a été changé en pierre, pouvez-vous l’aider, demande Clain.
- Ou est-il cet ami ?
- Ici. Nybarg sort la statue de Finnan de son sac.
- Vous avez eu à faire à Zalkoré on dirait. Je suis désolé, je ne peux pas vous aider. Je peux le garder ici et me renseigner pour trouver une solution. Je peux aussi le faire porter à Port Nyanzaru si vous y connaissez quelqu’un de confiance.
Kerlam’halaha chuchote à destination de Nybarg :
- Elle transpire la bonté et la bienveillance.
- Moi aussi je transpire, j’ai beaucoup de poils et il fait chaud.
La discussion continue :
- On fait du tourisme dans le coin, pas vraiment besoin de vous, souffle Clain. Que savez-vous des mages rouges ?
- Il y avait peu de mages rouges dans notre jungle avant. Ils sont arrivés il y quelques mois. Ils cherchent quelque chose dans la jungle. Leur cheffe s’appelle Valindra Manteau d’ombre. Plusieurs des nôtres sont morts par sa faute. Dès que l’on aperçoit des mages rouges, nous fuyons. Nous n’attaquons que si nous sommes vraiment en surnombre.
- Cela nous fait au moins un ennemi commun.
- Vous avez eu des soucis avec eux ?
- Quelques-uns, oui.
Evendur explique la situation. Ils sont à la recherche d’un artefact qui cause une malédiction qui touche le monde entier. Les prêtres et les mages ne peuvent plus ramener les morts à la vie. Ceux qui ont été ramenés à la vie dépérissent petit à petit. Ils pensent que l’artefact se trouve à Omu. Ils ont déjà croisé les mages rouges et les ont combattus.
Ashara soupire.
- Vous avez sauvé Oscar, voici ce que je sais. Omu était la capitale du Chult il y a bien longtemps. Vous devez le savoir puisque vous avez croisé Zalkoré, une ancienne reine de ce royaume. Omu a subi les affres du temps. Plus personne n’y habite. Les lieux ont attiré les Yuan-ti. Un peuple d’hommes-serpents. Ils sont commandés par Ras Sni mais je pense que quelqu’un le manipule. Plusieurs temples sont bâtis dans la ville. Mais on sait qu’il y a quelque chose d’énorme en dessous.
- Il faut qu’on aille à Omu.
- Restez-ici parmi nous quelques jours. Je pourrais peut-être vous aider un peu plus qu’avec des informations.
Les héros sont amenés à leur habitation. Elle est propre mais assez bas de plafond. Elle semble plutôt adaptée à la taille des aarakocra, environ un mètre cinquante. NybarG doit se baisser dans la pièce. Il grogne. Quelqu’un frappe à la porte. Evendur ouvre. Une jeune aarakocra demande de l’aide pour balayer un des pièces du monastère. Elle aperçoit NybarG et lui propose cette tâche.
- Je suis un guerrier, donne-moi une tâche de guerrier.
- Vous pouvez aussi aider en faisant la vaisselle ou en nous aidant à faire à manger pour la communauté.
- Pour qui me prenez-vous ?
- Je vais vous aider, répond Kerlam’halaha.
- Quelqu’un d’autre veut participer ?
Evendur et Clain refusent. Kerlam’halaha accompagne donc la femme-oiseau. Elle se tourne en soupirant vers ses compagnons. Toute la journée, elle donne un coup de main dans la vie du monastère. En début d’après-midi, elle remarque une jeune fille de dix-sept ans et un enfant de six ans. En fin de journée, on la raccompagne à sa case.
- Vous abusez. Ils nous accueillent et nous nourrissent. Vous pourriez aider.
- Je suis un guerrier, répond Nybarg.
- Il y a plusieurs façons d’aider les gens.
Nybarg baisse la tête, imité par Evendur. Clain Soupire.
Après quelques instants, une cloche sonne. Tout le monde est convié au repas du soir. Les aventuriers participent et Clain accepte enfin la nourriture du monastère. Kerlam’halaha remarque que les deux humains qu’elle a remarqués plus tôt ne sont pas là.
- Oscar, ou sont les deux jeunes gens que j’ai vu aujourd’hui ? Pourquoi ne mangent-ils pas avec nous ?
- Ce sont des personnes importantes. Vous pouvez en discuter avec la cheffe.
Le nain se lève et part rapidement. Alors que les aventuriers sont toujours assis à table, plusieurs aarakocra quitte la salle. Tous hochent la tête en regardant Kerlam’halaha. Tous sont conscient qu’elle a participé de bon cœur à la vie de la communauté. L’un des hommes oiseaux propose qu’ils se joignent à la prière du soir. Clain refuse et rentre se coucher, accompagné d’Arthus, Ekou et Chair-à-dragon. Kerlam’halaha, Evendur et Nybarg acceptent. Le barbare a toujours en tête les remontrances de son amie. Ils iront à la prière du soir en tant qu’observateur. Hors de question qu’ils participent à tout rite étrange ou extrême.
Ils sont très surpris de se rendre compte que la prière s’apparent à une simple méditation. Les moines sont assis en tailleurs dans la grande salle, les yeux fermés. Tous se concentre sur leur respiration. Oscar participe à la prière dans un coin. Rassurés, Evendur, Nybarg et Kerlam’halaha s’assoient et ferment également les yeux quelques instants. Quand la prière du soir est terminée, Ashara semble satisfaite. Elle sourit et hoche la tête en passant devant les trois compagnons. Kerlam’halaha se dirige vers Oscar.
- Pouvons-nous discuter ?
- Bien sûr.
- Nous savons que les descendants des souverains d’Omu sont ici. Il s’agit des deux personnes que j’ai vu, n’est-ce pas ?
- Vous êtes perspicace. Ce sont bien eux. Ils sont ici en secret depuis longtemps. Nous les protégeons.
- Ils sont en danger ?
- Oui, des gens souhaitent leurs morts.
- Vous pensez que nous pourrions leur parler ?
- Vous devez voir avec le professeur.
- Très bien, j’irais la voir demain matin.
Kerlam’halaha rejoint ses compagnons et retourne dans leur habitation. Quand elle rentre dans la pièce, elle remarque que tous sont présents.
- J’ai croisé deux jeunes humains quand j’aidais les aarakocra. Ils sont issus de la famille royale d’Omu. Ils vivent ici, cachés et protégés par les aarakocra. Peut-être que si on leur parle ils pourront nous aider.
- S’ils peuvent nous aider, on peut aller les voir dès demain matin, accepte Evendur.
- Il faudra demander l’autorisation à Ashara. Montrez-vous réceptif et amical. Soyez respectueux. N’est-ce pas Clain ?
- J’ai été respectueux.
- Un peu revêche non ?
- Je suis juste sur mes gardes.
Tous partent se coucher, en confiance. Le lendemain matin, le soleil réveille les aventuriers. Le monastère est baigné de soleil. Aucun arbre n’atteint cet endroit et les rayons de l’astre du jour frappe directement les habitations et la falaise.
Kerlam’halaha demande à rencontrer le professeur. Accompagnée de ses amis, elle se rend dans la pièce commune.
- J’espère que tout se passe bien pour vous.
- Oui, merci. J’ai vu deux humains. Je pense qu’il s’agit des souverains d’Omu. Comme nous sommes à la recherche d’un artefact dans leur ville, ils pourraient peut-être nous aider. Pouvons-nous discuter avec eux ?
- Souhaitez-vous détruire l’artefact ?
- Nous souhaitons lever la malédiction, répond Clain.
- Vous souhaitez donc le détruire ? Il faut le détruire pour lever cette malédiction.
- Nous ferons ce qu’il faut pour annuler cette malédiction, c’est tout.
- Garantissez-moi que vous le détruirez et je vous aiderais à vous rendre à Omu.
- Je vous garantis ce que vous voulez…
- Moi, je vous le garantis solennellement, répond Kerlam’halaha.
- Très bien. Il faut détruire cet artefact. Je vous fais confiance, elfe. Je connais un rituel qui vous permettra de voler pendant trois jours. Vous aurez le temps de vous rendre à Omu en volant en ligne droite vers le sud-ouest. Maintenant, partez discuter avec nos deux protégés.
Les aventuriers se dirigent donc vers les deux autres humains accueillis par les aarakocra. Ils rencontrent Mwaxanaré et Na. Mwaxanaré est la première héritière du royaume déchu. Na, son petit frère, se trouve toujours derrière elle.
- Bonjours, étrangers. Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? On voit rarement de nouvelles têtes en ces lieus.
- Nous sommes des aventuriers et nous parcourons le Chult, répond Evendur. Nous allons nous rendre dans la cité d’Omu et nous croyons que vous pourriez nous aider.
- Je ne sais rien de ma ville de cœur. J’en suis l’héritière mais j’habite ici depuis ma tendre enfance. Je n’ai rien connu d’Omu, elle est tombée bien avant ma naissance.
Elle se tourne alors vers Clain et pause sa main gracile sur l’épaule de l’ensorceleur.
- Beau mage, ne quitteriez-vous pas votre groupe pour me servir ? Je pourrais faire de vous le roi du Chult. Toutes les autres provinces ploieront le genou devant nous et rêverons de faire commerce avec nous.
- Je ne suis pas intéressé, répond Clain en dégageant son épaule. Il se détourne aussitôt de la princesse.
- Pfff, souffle la princesse. Peut-être que le barbare ici présent comprendra mieux mes besoins. Vous êtes une montagne de muscle et je me loverais bien dans vos bras.
- Très peu pour moi, répond Nybarg en souriant vers Kerlam’halaha. J’ai déjà quelqu’un à protéger.
- Assez, s’impatiente Evendur. Que pouvez-vous nous dire sur votre enfance ?
- Pas grand-chose. Mon père est mort d’une mauvaise chute. Ma mère a été tuée par des ptésauriens. Ma grand-mère nous a confié à la protection des aarakocra quand les princes marchands ont pris le contrôle de Port Nyanzaru. Ils adoreraient nous tuer car nous avons encore des partisans. Un jour, c’est moi qui dirigerais le Chult. Mais assez. Toi, le druide, tu n’es pas mon premier choix, avec ton œil balafré. Mais je n’ai guère le choix. Accepterais-tu de devenir mon prince consort ?
- Tu es bien trop jeune, Mwaxanaré. Je te remercie mais je reste avec mes amis.
- Pauvres idiots que vous êtes. Un tel refus à une future reine. Je ne l’oublierais pas.
NybarG se tourne vers Na. L’enfant semble très sage. Il étudie une tablette et indique au barbare qu’Ashara est la plus intelligente. S’ils ont besoin d’aide, c’est vers elle qu’il faut se tourner, et non pas vers deux enfants qui ne connaissent rien du monde.
Les aventuriers retournent vers Ashara.
- Mwaxanaré n’a pas été d’une grande aide. Elle ne connait rien d’Omu. Que pouvez-vous nous en dire ?
- Omu est vide de population en dehors des Yuan-tis. Elle a connu le culte de plusieurs dieux, d’abord Ubtao puis les neufs dieux malicieux. Maintenant les Yuan-tis ont construits un temple souterrain pour prier le dieu serpent. C’est un endroit très dangereux, je n’ai fait que de le survoler. Cependant je peux vous aider pour vous y rendre, comme je vous l’ai dit tout à l’heure.
- Dites-nous en plus.
- Je connais un rituel qui vous fournira des ailes. Temporairement bien sûr. Il s’agit de la danse des sept vents. Pour le réaliser, j’ai besoin d’une plante extrêmement rare.
- De quoi s’agit-il ? Nous pouvons sans doute la trouver. Cela nous aidera dans notre quête.
- Il me faut une orchidée noire.
- Il s’agit de cela, demande Evendur en sortant l’orchidée noire récupérée dans l’antre de Zalkoré ?
- Oui. Mais, comment ? La seule personne qui en possède une est Zalkoré, et elle ne s’en séparerait pas facilement. Vous avez dû la payer le prix fort. Comment avez-vous fait pour l’obtenir ?
- Comme vous le savez, nous avons croisé Zalkoré. C’est elle la méduse qui a pétrifié notre ami. Elle était complètement folle.
- Vous avez réussi à vous enfuir avec la fleur. Incroyable !
- Non, non, on ne s’est pas enfuit, répond Nybarg.
- Comment ça ?
- Nous sommes repartit tranquillement.
- Je me suis quand même fait pétrifier, reprend Kerlam’halaha.
- Et on a perdu Finnan, corrige Evendur.
- Oui, on a perdu un ami, reprend Nybarg. Mais la gorgone est morte.
- Vous avez tué Zalkoré ! Mon dieu. Vous avez mis fin à son agonie. Je ne sais si je dois vous remercier ou vous en vouloir.
- Nous nous sommes seulement défendus, indique Clain. Elle a attaqué. Rendez-vous dans son jardin et vérifiez. De nombreux aventuriers ont subi ses attaques.
- Très bien. Souhaitez-vous partir demain ? Dois-je préparer le rituel ?
- Oui, nous partirons demain. Nous aimerions nous reposer une dernière fois avant de nous rendre à Omu.
- Très bien, tout sera prêt. Je vous laisse maintenant.