Les aventuriers décident de se rendre près du piton rocheux, au sud-est de la ville. Ils possèdent maintenant sept cubes et Evendur propose d’explorer cette partie de la ville. Ils commencent à avoir une bonne idée de ce qui se trouve au nord et au centre de la ville. Leur camp de base est situé au sud-ouest et c’est la seule zone de la ville dans laquelle ils n’ont pas mis les pieds. Le groupe accepte immédiatement. Ils prennent une demi-journée pour accéder à la zone bien plus lumineuse que le reste de la ville. Le lac de lave qui entoure le piton émet en permanence une lumière rougeâtre malsaine. Le piton rocheux s’élève de soixante mètres au-dessus de la lave. Au sommet, on aperçoit des ruines envahies par la végétation.
Oscar scrute les ruines. Il y décèle une enceinte mais rien de plus. Il poursuit par la fouille d’une maison des environs, à la recherche d’une idée pour traverser les dix-huit mètres qui sépare la terre ferme du piton. Sa fouille se solde uniquement par une perte de temps. Kerlam’halaha en profite pour fouiller une deuxième maison mais ne trouve qu’un bijou omuan. NybarG et Clain découvrent tous les deux trois végépygmés qui se terre dans un coin. Prostrés à l’ombre, ils craignent les nouveaux arrivants. Kerlam’halaha rejoint NybarG tandis qu’Evendur laisse immédiatement tranquille les habitants de la maison qu’il vient de fouiller.
Lorsque l’elfe entre dans la pièce, elle découvre d’abord l’orc, imposant, gesticulant en direction d’un coin de la pièce. Elle remarque alors les créatures végétales et comprend immédiatement que l’orc ne parvient pas à se faire comprendre. Elle lance un sort de compréhension des langues. Elle pointe du doigt le piton rocheux et mime une traversée. Étonnement, les végépygmés comprennent l’objectif des deux aventuriers et discutent entre eux : « Ils veulent traverser au-dessus du lac de lave. Ils sont fous. Ceux qui ont essayé sont tous morts. Seuls ceux qui avaient créé un pont de liane ou de corde avaient réussi ».
Kerlam’halaha traduit l’échange à l’orc, puis ils rejoignent tous les deux leurs compagnons. Evendur se transforme en aigle géant puis part en éclaireur. Il confirme la présence d’un sanctuaire dédié à Moa et en profite pour attacher une première corde du côté du piton.
De retour, il explique qu’il y a déjà une première corde tendue entre le continent et l’îlot. Les aventuriers décident de passer la nuit au bord du gouffre. Kerlam’halaha prépare la petite hutte de Leomund et enchaîne avec un récital. Son talent musical à bien augmenter, ses doigts courent sur son luth tandis qu’elle chante une de ces compositions. Tout le monde semble impressionné par les talents grandissants du mage. « Tu es donc maintenant à la fois un mage, et un barde. Félicitations ! » commente NybarG.
Le lendemain matin, le groupe construit le pont de corde. Evendur se retransforme en aigle géant et amène une nouvelle corde sur le piton rocheux. Clain traverse à l’aide des deux cordes. Il s’appuie sur la corde du bas tout en se maintenant à celle du haut. NybarG, doutant des capacités du demi-elfe, a attaché une troisième corde pour le retenir s’il venait à tomber.
Arrivé au milieu du gouffre, la corde qui soutient l’ensorceleur rompt. Il se retient de tomber en s’agrippant de toutes ses forces à la corde du haut. La distance est suffisante, il murmure les paroles liées au sort de pas brumeux et se téléporte sur le piton rocheux. Evendur le détache et attache la corde reliée à NybarG à la place de celle qui vient de casser.
Les aventuriers restants ont été impressionnés. Clain a failli mourir. NybarG attache deux cordes à une javeline et vise l’arbre à côté d’Evendur. Il fait mouche. Ils ont maintenant quatre cordes pour traverser. Kerlam’halaha traverse sans encombre. Oscar, le nain, peine à traverser. Peu agile, il chute. Heureusement, depuis la mésaventure de Clain, NybarG assure tout le monde. Le nain chute de neuf mètres puis la corde se tend et le propulse contre la paroi du gouffre. Il hurle de douleur. NybarG le remonte. Le nain se dépoussière, fait quelques étirements et retente la traversée.
Arrivé sur le ponton, il est trempé de transpiration, mais heureux d’avoir pu se dépasser. NybarG suit juste derrière sans difficulté.
Des palmiers poussent devant le bâtiment trapu et des marches usées permettent de monter jusqu’à une arche qui en constitue l’entrée. Cette dernière est encadrée de bas-reliefs représentant des serpents enroulés sur eux-mêmes.
Après avoir fait le tour de l’enceinte, les héros entrent dans la cour. Cinq jacoulis se projettent sur le groupe. Le combat est rapide. NybarG tue un premier serpent très rapidement, Clain un deuxième. L’un des reptiles parvient à mordre Oscar. Kerlam’halaha tue le troisième serpent pendant qu’Evendur soigne Oscar. Sa chute, suivie de cette morsure, a fait de gros dégâts. NybarG achève les deux serpents restants.
Oscar inspecte sa blessure. Il pousse un soupir de soulagement. Les jacoulis ne semblent pas venimeux. Evendur s’approche de l’arche et regarde au fond du couloir. Il note qu’un couloir jonché de débris mène à une grande pièce. Les murs sont couverts de gravures de serpents et percés de meurtrières espacées d’un mètre cinquante. Des toiles d’araignées pendent du plafond comme des draps et obstruent les meurtrières. Au-dessus de l’entrée, un message est gravé en lettres cunéiformes sur une plaque de pierre. Dans la pièce au fond, une statue de pierre représentant un guerrier tribal braque son arc vers un cube de pierre.
Oscar et Clain font le tour du sanctuaire, mais ne trouvent rien. Oscar traduit ensuite le message au-dessus de l’entrée. « Moa nous enseigne que la vérité se cache derrière bien des secrets ».
Evendur lance le sort « pattes d’araignées » et se déplace au fond du temple en passant par le plafond. Il arrive au-dessus du cube et crie à ces compagnons que douze statues fixent le cube. « J’y vais, je le prends ». Il tend les bras vers le bas et attrape le cube. Soudain, toutes les statues s’animent. Des flèches apparaissent dans leurs arcs. Elles tirent toutes en même temps vers le druide. Il sera touché sept fois dans sa fuite à travers le couloir. Arrivé à l’air libre. Il se laisse tomber au sol et contemple ses plaies. Oscar le soigne. Evendur ouvre alors les mains pour contempler le cube, mais rien. Celui-ci semble avoir repris sa place sur le piédestal au fond du couloir.
Kerlam’halaha envoie sont araignée au travers des meurtrières. Elle distingue la statue d’un serpent lové qui domine l’obscurité de la salle. NybarG s’avance dans le couloir et saute aussitôt. Une fosse vient de s’ouvrir sous ses pieds.
Le groupe semble bloqué. Comment récupérer ce cube ?