Kerlam’halaha, NybarG, Clain, Finnan et Evendur se réveillent dans l’auberge de Phandalin. Les cinq compagnons commencent par prendre un repas puis décident ensemble de l’ordre dans lequel ils vont s’occuper des missions restantes.
D’après leurs notes, voici les points actuellement en cours :
En plus de ces missions, les héros savent que le temple de Savras sert de camp à un groupe d’orcs et d’ogres. Ils étaient passé à proximité en revenant du ranch de Big Al. Également, ils ont noté la présence d’un phare et de navire échoués sur la côte à l’ouest. Ils souhaiteraient l’explorer pour vérifier si des trésors seraient encore présent dans les bateaux.
Après avoir longuement discuté de leurs options, les héros décident de se rendre d’abord au camp des bucherons. Ceux-ci attendent depuis un moment et cela devrait être une quête sans problème, ce n’est qu’une livraison. Le groupe décide de faire le tour par la High Road puis de remonter la rivière. Les cinq compagnons prennent donc le chemin vers les provisions de Barthen. Celui-ci les accueille avec plaisir. « Mes employés ont rempli deux caisses de fournitures » annonce-t-il en leur remettant une feuille de parchemin sur laquelle est écrit un inventaire du contenu des caisses : des denrées alimentaires telles que de la viande séchée, des blocs de fromage et des pains de mais, ainsi que des fûts de bière et quelques flacons d'huile. Les deux lourdes caisses sont chargées sur une charrette à deux roues tirée par un bœuf. « Le nom du bœuf est Jean-Jacques », dit Barthen. "Je m'attends à le voir lui et le chariot retourné ici rapidement, merci."
Le groupe prend la route. Ils suivent d’abord le Triboar Trail et arrivent sans encombre au croisement avec la High Road. Ils décident de longer la High Road, mais dans les plaines entre celle-ci et la forêt de Neverwinter. Les héros espèrent trouver de cette manière le tumulus ou enterrée la fameuse épée.
Après avoir pris une nuit de repos, les héros reprennent la route. Un vent froid venant de la côte les assaille ce deuxième jour de randonnée, mais ils parviennent à découvrir le tumulus. En effet, en fin de journée, NybarG aperçoit au loin une colline dont le sommet est trop plat pour cela soit naturel. Surplombant le sommet herbeux de la colline, une rangée de rochers blancs de dix pieds de haut se dirigent vers le ciel orageux. A proximité du tumulus, un centaure s’approche du groupe. « Bien le bonjour, aventuriers. Je me nomme Xanth et j’aurais besoin de vous. J’ai été chassé de ma maison, dans la forêt de Neverwinter, par des orcs en maraude. Je me suis réfugié ici, dans les collines autour du tumulus mais je pense que la colline est hantée par des esprits. Chaque nuit, d’étranges lumières planent au-dessus du tumulus. La colline est hantée par les esprits inquiets des morts ! Ramenez-moi à la maison, chassez les orcs et leurs lanceurs de sorts de la forêt ! Je vous guiderais, aidez-moi par pitié. »
Les héros expliquent qu’ils doivent mener ce bœuf et cette charrette à des bucherons qui attendent avec impatience ces provisions. Ils reviendront bientôt, et aideront le centaure. Le groupe reprend son chemin et s’arrête vite, non loin du tumulus. Il se fait tard et les héros ont besoin de repos. Le campement est monté en bord de forêt. Le tumulus au loin est toujours visible. Les tours de garde sont attribués, NybarG sera le premier à surveiller le campement.
La nuit est tombée. Le ciel est noir, sans étoile. Pourtant NybarG remarque des lumières colorées qui voltigent au-dessus du tumulus. Le centaure avait raison, il se passe quelque chose d’étrange en ces lieux. Le demi-orc plissent des yeux. Deux ombres approchent, à pas feutrer. La première semble humanoïde tandis que la seconde … La seconde semble se transformer. D’apparence trapue et sur quatre pattes, l’ombre est maintenant humanoïde comme la première. Le barbare réveille ses compagnons et se met en position. Les deux anachorètes s’arrêtent à la limite du cercle de lumière émis par le feu du camp. L’un deux prend la parole : « Étrangers, vous êtes bien trop prêt de notre forêt. Quittez les lieux et ne revenez pas. »
Les héros, surpris, lèvent le camp. Aucun d’entre eux n’a réellement pu se reposer. Ils s’éloignent un peu plus du tumulus et montent un deuxième campement. En discutant, ils ont compris que les deux agresseurs réclamaient la possession du tumulus. Finnan prend son quart et surveille le camp. Il est aux aguets, la première rencontre ne fut pas du tout à son goût. Au bout d’un moment, il remarque un sanglier a quelques pas du groupe. Il se tient en lisière de forêt, immobile. La bête fixe étrangement le campement, sans bouger. Finnan surveille l’animal mais décide de ne pas l’attaquer. Au bout d’un moment, la bête renifle et repart.
Finnan ne le saura sans doute jamais, mais le sanglier, un anachorète nommé Drethna, retourne rapidement au manoir forestier, repère des anachorètes de Talos. Ils seront rapidement au courant de la présence des aventuriers dans leur forêt.
A la moitié du deuxième jour, le groupe arrive enfin au camp des bucherons. Ils arrivent par l’ouest, en suivant la rivière. Le voyage du jour n’aura présenté aucun problème. Les abords de la rivière sont suffisamment larges pour permettre à la petite charrette d’être tractée sans problème par Jean-Jacques, le bœuf.
Le camp forestier s'étend le long de la rive sud de la rivière, où une dizaine de tentes sont disposées sur une plage de sable. Près d'un quai se trouve une cabine avec des bûches empilées sous un auvent. Des cabanes plus anciennes à proximité ont été démolies pour ne laisser que des cheminées et des fondations en pierre. Un sombre silence plane sur le camp et on ne voit personne autour. Il n’y a aucune activité, aucun travailleur dans le camp. Le campement est comme abandonné.
Kerlam’halaha et Evendur décident de fouiller les différentes ruines du camp. Dans la cheminée de l’une d’entre elle, Kerlam’halaha trouve un petit totem confectionné à partir de douze morceaux de bois trempé dans du sang. Sur ceux-ci, on peut distinguer des éclairs reliés entre eux. Les morceaux de bois sont attachés ensemble avec ce qui semble être des mèches de cheveux. Clain, le plus érudit et le plus religieux du groupe prend le talisman et l’analyse, mais il n’arrive pas à déterminer de quoi il s’agit. NybarG, Evendur et Finnan décident de faire le tour de la bâtisse en bois. Alors qu’ils s’assurent que les alentours sont sûrs, Evendur aperçoit à travers une fenêtre une scène très étrange. Un homme s’est barricadé dans cette pièce, il a repoussé le bureau contre la porte est blotti sur celui-ci. Il scrute avec attention le sol et semble totalement terrifié.
Evendur frappe à la fenêtre : « Monsieur, que se passe-t-il ? Pouvons-nous vous aider ? ». L’homme redresse la tête : « Je m’appelle Tibor Wester, je suis le responsable du camp. Tous mes hommes sont morts. Il y a du bruit sous la maison, aidez-moi, je vous en supplie ».
Les héros décident d’aider le pauvre homme, reclus sur son bureau depuis plusieurs jours. Kerlam’halaha se recule un peu et se concentre, elle fait appel à son familier qui apparait sous forme d’araignée. Celui-ci entre dans la pièce principale et vérifie tous les coins et les recoins. Elle va même sous le plancher, mais rien ne semble attirer son attention. La bâtisse semble sûre, aucune trace d’un éventuel danger. Malgré cela, l’avertissement de Tibor Wester est toujours présent. Le groupe se divise en deux, Finnan et Evendur entreront par une fenêtre tandis que NybarG entrera par la porte, suivi de Clain et de Kerlam’halaha. Clain lance un sort de message pour qu’il puisse se synchroniser dans l’entrée de la pièce.
Alors que NybarG fait ses premiers pas dans la pièce, il remarque Finnan qui entre par la fenêtre en face de lui quand tout à coup, le sol explose sous lui. Une créature de sa taille jaillit d’un tunnel sous la maison.
L’ankheg est déjà sur NybarG, elle le fixe d’un regard mauvais est pulvérise sur NybarG et les deux héros derrière lui un nuage d’acide. NybarG se jette sur le côté et arrive à éviter le gros de l’acide mais Clain et Kerlam’halaha n’arrivent pas à réagir assez vite. Clain s’en tire sans trop de dommage mais l’elfe est brulée sur une grosse partie du corps. Le demi-orc réagit tout de suite et donne un grand coup de hache pendant que Clain, concentré, pointe les doigts sur le barbare. A peine la hache revenue en position, celui-ci ressent les effets maintenus connus du sort d’agrandissement. Il surplombe la créature. Le barbare est tellement grand qu’il est vouté, il touche le plafond. Evendur psalmodie et soigne Kerlam’halaha dans un premier temps. Il enchaine avec un sort de peau d’écorce sur le barbare de 4 mètres. NybarG, de par sa taille et sa peau craquelée est entièrement en mesure de se confronter au corps à corps avec l’ankheg. Finnan tire à l’arc court, Kerlam’halaha lance des projectiles magiques. La créature est rapidement affaiblie. Impressionnée par la taille de son opposant, elle se retourne et mord violemment le bras de Clain. Celui-ci hurle de douleur, les crocs, imbibés d’acide infligent de lourds dégâts au demi-elfe. En entendant les cris de son ami, NybarG laisse tomber sa hache et empoigne directement la gueule du monstre. Au prix d’un effort incommensurable, il lui fait lâcher prise. Clain disparaît dans un nuage et magique et se retrouve dans un coin de la pièce, derrière le barbare. Evendur se consacre entièrement au soin, il s’occupe de restaurer un peu d’essence vital de Clain et Kerlam’halaha pendant que l’halfelin continue d’harceler à l’arc court la créature. Celle-ci lance de nouveau un nuage d’acide en direction de NybarG, Clain et Evendur.
Le demi-orc est tellement imposant qu’il protège quelque peu ses compagnons mais ils reçoivent tous quelques gouttelettes d’acide qui brulent immédiatement leurs peaux à nue. S’en est trop pour Kerlam’halaha qui se concentre et envoie 3 projectiles magiques qui vibrent d’un bleu lumineux en traversant la pièce et venant se planter dans la gueule du monstre. Celui-ci s’effondre enfin sur le sol, vaincu.
Les héros soufflent un peu. Clain prévient qu’il ne pourra pas réutiliser tout de suite sa magie, Evendur confirme et propose que le groupe se repose sur l’éperon rocheux à l’ouest du camp. A cet endroit, les créatures ne devraient pas pouvoir les attaquer par surprise. L’ensemble des héros acceptent, mais ils commencent par discuter avec Tibor à travers la porte. Celui explique que les ankheg ne sont sans doute pas venu ici par hasard. Il est confronté à des anachorètes qui lui posent problème. Ces demi-orcs considèrent que la forêt leur appartient. Kerlam’halaha prend alors la parole et évoque le talisman que le groupe a trouver dans le chemin. Après une courte description de celui-ci, Tibor Wester est persuadé qu’il n’a rien à faire ici. C’est sans doute un totem déposé ici par les anachorètes. L’elfe veut en être certaine. Elle lance un sort de détection de la magie sur le totem et elle comprend enfin que celui-ci est effectivement porteur d’une malédiction qui touchera tous les habitants à proximité du totem. Elle jette l’assemblage de bois et de cheveux dans l’âtre de la pièce que Clain enflamme d’un trait de feu. Rien de se passe de perceptible, mais sans que les héros ne le sachent, les trois ankhegs postés près des tentes des bucherons se détournent du camp à l’instant même où le totem brule.
Le groupe retourne sur l’éperon rocheux et décide de dormir sur place. Alors que le groupe s’endort, deux anachorètes sortent de la forêt. Les deux créatures sont très menaçantes : « Vous avez ignoré nos menaces et êtres entré dans notre forêt sacrée. Nous vous surveillons depuis le début. En plus de pénétré dans notre monde, vous détruisez nos talismans et vous placez entre nous et ces coupeurs d’arbres. Vous êtes allé trop loin, nos routes se croiseront de nouveau, et vous n’en sortirez pas indemnes. »
Malgré tout, le groupe décide de rester dormir et de fouiller le camp des bucherons au petit. Après une étude minutieuse des tentes, ils comprennent que tous les bucherons ont été attaqués par les ankhegs. Les rouleaux de lits et les tentes, partiellement brulés à l’acide, ainsi que les traces de luttes et les mouvements de terre indiquent que les pauvres travailleurs ont été ramenés sous terre. Aucun d’entre eux n’a pu en ressortir vivant. Seul reste Tibor, calfeutré sur son bureau, transi de peur.