NybarG, Kerlam’halaha, Clain, Evendur et Finnan sont en train de souffler dans la chambre de l’ancien maitre des lieux. Un lit à baldaquin se dresse entre deux fenêtres à volets contre le mur ouest. Les autres meubles comprennent un bureau et une chaise contre le mur nord et une armoire vide contre le mur est. Une cheminée encastrée dans le mur sud comporte une cheminée élégamment sculptée.
NybarG et Clain restent près de la porte. Alertés par des grognements et des bruits de déplacements lourds, ils s’attendent à l’arrivée des orcs d’un moment à l’autre. Clain jette un œil par la fenêtre et découvre la cour intérieure. Il fait signer aux autres membres de son groupe d’y prêter attention, celle-ci est loin d’être anodine. Au rez-de-chaussée, des marches en pierre mènent à la cour pavée. Celle-ci possède une arcade à piliers à l'est. Sept fenêtres à l'étage supérieur donnent sur la cour, au milieu de laquelle se trouve un puit en pierre de cinq pieds de large avec d'épaisses vignes qui en sortent. C’est ce détail qui intrigue Clain. Les vignes qui sortent du puis ne semblent pas naturelle. Il s’en dégage comme une aura maléfique.
Pendant que le groupe se préparer à l’assaut des orcs, Evendur fouille le coin sud-est de la pièce et découvre une petite salle. La porte, bien dissimulée, s’ouvre sur un endroit scellé qui n’a pas dû être ouvert depuis des années. Une odeur de renfermé saute au nez du druide, mais celui-ci est surpris de voir en face de lui un beau morceau tissu. Suspendue à un crochet sur le mur du fond, une belle cape ondule doucement lorsque la porte s'ouvre. Contre le mur nord se trouve un coffre en bois aux petits pieds griffus. Alors qu’Evendur s’approche du coffre, les orcs déboulent dans le couloir du fond.
Le druide réagit vite et rejointe ses compagnons. Deux orcs sont à quelques mètres d’eux, au fond du couloir. Evendur rassemble sa magie et lance un sort de croissance d’épines. Du lierre épineux commence à pousser dans tout le couloir. Il croit très rapidement jusqu’à recouvrir tout le sol. Il sera maintenant bien difficile d’avancer dans ce couloir, les piquants des épines pourraient même blesser autant que ralentir les assaillants.
NybarG, le demi-orc, se retourne vers le druide et sourit. Il prend son arbalète, accrochée dans son dos, vise sa cible et tire. Manqué, le carreau se fiche dans le mur derrière la peau verte. Clain, rassemble sa magie et fait apparaitre deux orbes chromatiques de flammes. Il commence par s’allumer une cigarette avec celles-ci puis les lancent sur les deux orcs qui sont apparus devant eux. Le premier tombe immédiatement, mort sur le coup alors que le deuxième recule en prenant le projectile enflammé en plein torse. Kerlam’halaha lance un rayon de givre mais celui-ci ne touche que les mains de l’orc enflammé. Finnan décide d’en finir avec le second assaillant, il décoche une flèche en plein front de l’orc. Celui-ci brulé, gelé, porte ses mains au visage, se tourne vers le côté ouest du couloir et demande : « J’ai quelque chose au milieu du front ? ». Il n’entendra jamais la réponse, il s’effondre en prononçant le dernier mot.
Des grognements se font entendre. Ils ne semblent plus aussi agressifs qu’avant, on croirait même entendre une pointe d’inquiétude. Evendur et Clain montre du doigt le couloir nord qui se découpe par la fenêtre, les orcs sont en déroute, ils fuient et disparaissent du champ de vision des héros.
NybarG et Evendur se regardent et sans un mot, ils décident conjointement de rester devant la double porte. Si les orcs reviennent, ils les verront tout de suite. En plus, Evendur reste concentré pour que les épines du couloir restent présentes.
Finnan fait quelque pas pour se rendre dans la pièce secrète. Il essaye d’y aller discrètement mais Kerlam’halaha le remarque et l’accompagne. Son compagnon est un filou voleur, elle préfère s’assurer que l’halfelin partage son éventuel butin. Finnan entre dans la pièce et commence par prendre le tissu. Il inspecte la cape sans succès, il se retourne alors et la tend à l’elfe magicienne : « Peux-tu nous en dire plus sur cette cape, magicienne ? »
L’elfe prend la cape dans les mains et se concentre. Il s’agit d’une cape du tourbillon. Celle-ci peut onduler sur commande, ni plus ni moins. L’elfe imagine ses prochaines prestations, les épaules entourées de cette cape. Elle la met immédiatement sur son dos et la noue autour de son cou.
Finnan s’intéresse maintenant au coffre. Il s’imagine devenir un peu plus riche et sort son matériel de crochetage. Un sourire narquois apparait sur son visage. Kerlam’halaha le surveille et se met à rire : l’halfelin ne trouve pas de serrure sur ce coffre et aucun de ces efforts ne lui permettent de l’ouvrir. Encore une fois, Finnan tend l’objet à la magicienne : « Peut-être faut-il de la magie pour l’ouvrir … ». Kerlam’halaha confirme que le coffre est magiquement scellé mais elle n’a pas de moyen de l’ouvrir.
NybarG et Evendur en ont assez, à la vue de l’elfe et du halfelin fouiller remplir leurs besaces d’objets étranges, ils décident également de fouiller la chambre. Clain reste en surveillance, tout en étant à proximité de Finnan et Kerlam’halaha.
NybarG fouille la bibliothèque du coin nord-est. En faisant tomber quelques livres, il s’aperçoit que le meuble n’est pas bien fixé au mur. Il décide de tirer sur celle-ci et au prix d’un gros effort, il arrache le meuble et découvre une porte secrète derrière celle-ci. Il jette un œil et découvre qu’il se tient sur le balcon d’une bibliothèque. En face de lui se trouve un escalier en colimaçon qui descend au rez-de-chaussée. Tout autour de lui, des étagères vides ou cassées. En bas, il distingue trois bureaux et le reste de la bibliothèque.
Finnan reprend le coffre et se tourne vers NybarG. Le barbare inspecte la bibliothèque : « NybarG, rend-toi utile et ouvre-moi ce coffre à coup de hache. » Le demi-orc se retourne, l’air mauvais : « Non, je n’ouvrirais pas ce coffre pour toi, voleur… ». Le roublard pose le coffre au sol, le pointe du doigt et insiste mais NybarG refuse tout du long. Alors que la dispute prend de l’ampleur, Clain se retourne et lance plusieurs traits de feu sur le coffre. Kerlam’halaha le ramasse et force un peu sur celui-ci, il cède rapidement. Elle trouve à l’intérieur un bâton qu’elle identifie toute suite comme étant le bâton immobile. Peut-être qu’il leur servira par la suite ?
Evendur pousse aussi un cri de victoire, dans la cheminée, il trouve une trappe qui révèle un second bâton, ornementé de sculptures d’oiseaux. Il se tourne vers la magicienne et lui demande si elle peut découvrir si le bâton est magique. Kerlam’halaha se retourne et refuse. Ça suffit, elle n’est pas une machine à identifier les trouvailles de ses compagnons. En plus, elle doit garder un minimum de magie pour d’éventuels combats. Evendur garde le bâton, il sera du plus bel effet aux mains du druide.
Le groupe décide de descendre par l’escalier en colimaçon. En bas, ils commencent tous à fouiller la bibliothèque. Le manoir à montrer qu’il y avait de nombreux objets cachés entre ses murs, ils ne veulent rien laisser passer. Pendant la fouille, NybarG tape dans un bureau qui se décale. Il devient tout à coup branlant. Le demi-orc se penche et trouve petit livre qui calait l’un des pieds du meuble. Alors qu’il va pour replacer le livre, celui-ci s’ouvre et dévoile un emplacement caché. Les pages ont été découpée pour cacher un petit sac de cuir. En ouvrant celui-ci, il découvre de la poussière blanche. Il referme le sac avec dégout et le jette à Kerlam’halaha. Un sac avec de la poussière, cela intéressera peut-être une elfe, mais lui n’en a rien à faire.
Evendur écoute à l’une des deux portes présente sur le mur sud. Il entend comme des bruits de déplacement, du tissu qui se frotte et des bruits de mastication. Des bruits de bouches assez dérangeants. Il prévient les aventuriers. NybarG propose d’entrer toute de suite et de voir de quoi il s’agit. Clain et Finnan cherche une stratégie avant d’aller plus loin. Evendur, se tournant vers Kerlam’halaha, propose qu’on envoi le familier du mage explorer plus en avant. L’elfe envoi donc quelques ordres mentaux à son araignée. Celle-ci se faufile entre le chambranle et la porte. Kerlam’halaha ferme les yeux et profite des sens de son familier.
Devant elle se tient une cérémonie des plus étranges dans un lieu très particulier. Ce qui était autrefois une sorte de laboratoire est désormais un amas de ruines. Les meubles brisés sont entassés contre les murs. Au milieu de la pièce, peint sur le sol avec de la boue un symbole de dix pieds de large représente trois éclairs réunis à leurs extrémités. Là où les éclairs convergent, un demi-orc portant une armure de peau exécute une danse étrange tout en consommant les entrailles d'un opossum mort. Debout autour du demi-orque se trouvent plusieurs petites figures de brindilles.
L’elfe décrit la scène aussi bien que possible a ses compagnons. NybarG propose d’entrer en force. Kerlam’halaha décide de jeter un sort au travers de son araignée. Elle arrivera peut-être à immobiliser l’anachorète avec un fou rire de Tasha. Elle se concentre et jette le maléfice. Le demi-orc s’arrête de danser, regarde autour de lui et comprend qu’il n’est pas seul dans la pièce. Il hurle « Alarme » et se met en position de combat. Des bruits de course emplissent le manoir alors que NybarG et Evendur défonce les portes.
Le combat commence. Kerlam’halaha a l’initiative, elle lance immédiatement trois rayons de feu qui touchent tous l’anachorète. Une grosse blessure apparaît sur son torse et il hurle de douleur. Le combat sera-t-il rapide ? Evendur, au niveau de la seconde porte s’attaque à une brindille devant lui, sans résultats.
L’anachorète éteint les quelques flammes restantes puis menace les héros qui viennent d’interrompre son rituel : « Aventuriers, vous avez ignoré mes menaces, et maintenant, vous m’attaquer dans ma propre demeure. Moi, Grannoc, je jure de tous vous annihiler. Il se jette alors sur l’elfe qui vient de l’attaquer et lui décoche un grand coup de griffe. Les brindilles dans la salle s’animent et attaquent les héros.
NybarG ne veut pas rester coincé dans cette satanée porte. Il charge droit devant lui et repousse trois brindilles. Il arrive jusqu’au niveau de Grannoc pour essayer d’encaisser un maximum de dégâts pendant que ses compagnons nettoieront la salle. Après quelques instants, une routine se met en place, ni les héros, ni les brindilles ne font de gros dégâts. Finnan décide d’attaquer à l’arc court Grannoc. Les attaques répétées de Clain, de Finnan et de Kerlam’halaha font vaciller l’anachorète sur ses jambes. Kerlam’halaha envoi de nombreux rayons ardents tandis que Clain lance des orbes chromatiques. Finnan enchaine les tirs à l’arc court. NybarG et Evendur ont moins de succès. Evendur est coincé dans sa porte et ne participe pas beaucoup, il n’arrive pas à terrasser la brindille devant lui. NybarG encaisse un très grand nombre de petits coups. Ils ne sont pas violents, mais le nombre important commence à le faire souffrir atrocement.
Grannoc s’acharne sur l’elfe magicienne. Kerlam’halaha a montré qu’elle pouvait engranger de nombreux dégâts, l’anachorète veut s’assurer qu’elle soit hors d’état de nuire. Pendant ce temps, les renforts orcs arrivent par la porte sud. Sept orcs entrent dans la pièce. Les héros sont maintenant à cinq contre dix-sept. Ils commencent à perdre espoir.
NybarG lance un énorme swing avec sa hache dans l’espoir d’en finir avec Grannoc. Mais emporté dans son élan, sa hache tombe à ses pieds. Kerlam’halaha envoi deux nouveaux traits de feu qui blessent l’anachorète. Il titube mais tient bon. Clain lance un orbe chromatique en hurlant « Kamehamehaaa ». Grannoc reçoit la boule d’énergie en pleine tête et s’effondre. Clain regarde le demi-orc au sol et dit lentement : « C’est moi qui t’annihile, peau-verte ». L’ambiance se réchauffe. Un orbe de feu a raté sa cible et atteint l’âtre de la cheminée. Un petit feu prend place dans la cheminée, il éclaire toute la pièce d’une lumière jaune orangé.
Kerlam’halaha est harcelée par trois brindilles. Alors que NybarG hurle « Prend la potion ! », elle s’effondre, inconsciente. Evendur n’a pas vu la scène, toujours coincé dans l’autre pièce. Le cri de NybarG le revigore, il lance une bourrasque de vent droit devant lui. Tous les ennemis se retrouvent repoussés contre le mur du fond. Il espère pouvoir entrer dans la pièce mais deux orcs prennent la place de ces anciens attaquants. Le druide est toujours bloqué, sans vision sur ses camarades. Il ne peut pas les soigner.
Le groupe passe un très mauvais moment. Ils commencent tous à penser qu’ils rejoindront bientôt Kerlam’halaha et qu’ils mourront tous. L’elfe a eu deux soubresauts. Il ne reste plus grand-chose qui la retient à la vie. NybarG refuse que l’un de ses compagnons meurent avant lui. Il a la responsabilité de les protéger. Pire, avant d’être son amie, Kerlam’halaha l’avait engagé comme garde du corps. Il n’est pas question qu’il la laisse mourir. Ayant perdu sa hache, il fouille dans sa besace et récupère sa potion. Ignorant les assauts de ces ennemis, il se baisse, ouvre de force la bouche de l’elfe et la force à boire la mixture de soin. Finnan décide d’aider Evendur, il change de porte et attaque les cibles du druide à la rapière.
NybarG est toujours agenouillée au côté de l’elfe, essayant de la protéger le temps que la potion fasse effet. Soudain, Kerlam’halaha ouvre les yeux. Un air mauvais passe sur son visage alors qu’elle se relève en repoussant son ami demi-orc. Il convoque toute sa magie et lance une onde de choc. Un bruit assourdissant fracasse la pièce. Trois orcs et trois brindilles tombent sur le sol, morts sur le coup. Un autre tombe à genoux et un dernier est repoussé sur trois mètres. L’elfe, qui était aux portes de la mort, vient de changer l’issu du combat en un instant.
Evendur se soigne et protège l’halfelin entre ses jambes. Clain lance une vaporisation de poison devant lui. Celle-ci a peu d’effet mais quelques gouttes parviennent aux narines d’un orc affaibli. Il éternue très fort et s’effondre, mort sous le choc.
La victoire approche. Les orcs viennent de voir quatre de leurs camarades mourir sur le coup de l’onde de choc et de la vaporisation de poison. Deux d’entre eux prennent peur et décident de fuir. Finnan signe d’un F le front d’un orc qui s’attaquait à Clain. L’orc prend son visage dans les mains et s’effondre, la face sanguinolente. Kerlam’halaha lance un rayon de givre sur les deux fuyards et gèle le fondement du plus proche. L’orc s’effondre, mort.
Il ne reste plus que quelques brindilles qui ne feront plus long feu. Evendur enjambe un cadavre et va au côté du demi-orc. NybarG a essayé de nombreux coup. Le druide tend sa main et soigne son compagnon. Le barbare grogne de plus en plus. Il a protégé ses amis comme il a pu. Il a sauvé son amie magicienne mais il n’a tué aucun ennemi. Il trouve cela lamentable. De rage, il récupère sa hache et donne un grand vertical devant lui. Il coupe enfin en deux une des dernières brindilles.
Finnan voit la fin du combat arriver. Sûr de lui, il se jette en avant, la rapière levée puis il tente un coup circulaire sur trois brindilles. Hélas, il n’en touche aucune. Il baisse la tête, honteux de son coup d’éclat manqué sous les rires de NybarG. Les dernières brindilles sont achevées par Clain. Le feu de l’ensorceleur brule les derniers êtres de bois. Une légère odeur de cannelle empli la pièce.
Le combat est terminé. Les héros s’affaissent et soufflent. Ils sont passés très près de la mort cette fois. Clain regarde autour de lui et comprend que Grannoc vénérait Talos, le dieu des tempêtes. Les éclairs ne font aucun doute.
Evendur fouille l’anachorète et trouve une petite carte représentant la forêt de Neverwinter. Un emplacement est indiqué avec la mention « Cercle du tonnerre ».