De retour à Phandalin, l’atmosphère du village semble la même que lors de leur dernier arrêt. Les aventuriers se rendent immédiatement vers la maison du Bourgmestre, Harbin Wester. Encore une fois, celui-ci garde sa porte close et les accueille à travers l’épaisse porte en bois. Le problème du dragon n’est pas encore réglé et le maire s’en tient à sa stratégie : rester cloitrer pour ne pas prendre le risque de se faire croquer.
Juste après que Clain ai frappé à la porte pour s’annoncer, le groupe se fait invectiver de reproches par Wester.
Au son de bottes qui s’éloigne de la porte, nos aventuriers comprennent que le bourgmestre est parti dans une autre pièce.
Evendur incite le reste du groupe à se rendre à la taverne. Arrivé sur place, il commande une bière et interpelle Toblen.
Le groupe passe rapidement acheter quelques flèches et des cordes avant de prendre le chemin d’Axeholme. Le voyage se fait sans encombre, ils arrivent en début d’après-midi. L'entrée de la forteresse naine est sortie de la base d'une montagne gris foncé : un passage sombre de quinze pieds de large flanqué de remparts douze mètres de haut en pierre lisse et glissante. Une herse de fer recouverte de rouille bloque l'entrée. Les meurtrières creusées dans les remparts laissent apparaitre de larges fentes très sombres, ne révélant aucune trace d'occupation. NybarG se rend directement à la herse et essaye de la soulever. Il parvient à peine à la lever de quelques centimètres. Il se retourne en s’époussetant les mains pleines de rouilles : il va falloir trouver un autre passage, ou une solution pour lever ce machin.
Clain et Finnan ont tous les deux une idée. Clain s’avance vers la herse et lance un sort de pas brumeux. A peine disparu dans des volutes de fumées, il réapparait de l’autre côté de la herse. Il commence à explorer seul la suite du passage qui mène vers une porte composée de deux lourds battants en chêne. Il avance vers celle-ci mais découvre qu’elle est bloquée. En poussant plusieurs fois dessus, il comprend que celle-ci doit être barrée de l’autre côté.
En même temps, Finnan, profite de sa petite taille pour se faufiler dans l’espace d’une meurtrière. Il découvre des balistes, des arbalètes massives nécessitant au moins trois nains pour les manœuvres derrière chaque fente. Il n’entend pas un bruit, et l’épaisse couche de poussière présente dans cette pièce du rempart laisse entendre qu’il n’y a pas âme qui vive. Dans la pièce, outre les machines de guerres, Finnan trouve une porte et un escalier. Plus important, il découvre un treuil qui doit servir à lever et abaisser la herse. Il essaye de tourner celui-ci mais sans succès. Une fois de plus la herse ne se soulève que de quelques centimètres. En avançant encore un peu plus loin, il comprend que la dernière fente permet de passer dans la salle derrière la porte qui bloque Clain. Il se faufile dans cette nouvelle faille et soulève la grosse traverse qui bloque les deux battants. La porte enfin ouverte, Clain peut rejoindre l’halfelin dans une grande salle de pierre. Trois nouvelles doubles portes sont présentes sur chaque mur, quatre piliers soutiennent le plafond. A l’est, un balcon surplombe la salle. Finnan explique sa trouvaille : il pense qu’il y a un treuil de chaque côté de la herse, dans les deux remparts et qu’ils doivent être actionnés en même temps. Clain se rend dans la salle parallèle à la première, il lance de nouveau un sort de pas brumeux pour franchir la meurtrière pendant que Finnan se faufile dans celle qu’il venait de prendre. Tous deux accèdent en même temps au treuil présent dans leur salle et soulève la herse.
Alors que la grille se soulève enfin, NybarG la voit se bloquer à environ un mètre quatre-vingts du sol et trembler légèrement, avant que celle-ci ne retombe, il se place en dessous et la maintient. Kerlam’halaha et Evendur réagissent au quart de tour et se jettent sous la grille. NybarG la relâche dans un souffle. Il faudra sans doute trouver une autre sortie. Tous les aventuriers se rejoignent dans la salle aux quatre piliers. Ils décident de commencer l’exploration par la porte du mur ouest. A peine NybarG a-t-il ouvert la porte que cinq goules se jettent sur lui.
Dans un réflexe hors du commun, il s’avance sur les goules, dégaine sa hache et donne deux grands coups. Le premier coup, horizontal manque d’ouvrir le premier assaillant en deux. La goule hurle de rage. NybarG attrape sa langue et tire la gueule de celle-ci vers lui pendant que son bras entame un mouvement vertical de haut en bas. Il fend le crâne de la goule avec son deuxième coup. Alors que le combat n’a débuté il n’y que quelques secondes, le premier corps sans vie retombe déjà au sol. Malheureusement, pendant l’échange de coups, un autre mort vivant parvient à s’approcher du demi-orc. Il se fait mordre. La hache du berserker se met à trembler alors que le barbare perd ses moyens, il entre dans une rage folle et tombe sous l’emprise de la colère sourde qui martèle ses tempes.
Finnan réagit également prestement. Quelques secondes après avoir vu son ami charger les goules, il se jette derrière lui, prend de l’élan effectue un magnifique salto avant au-dessus de la mêlée. Il arrive derrière les goules et frappe de sa rapière. Kerlam’halaha lance des projectiles magiques, Evendur un rayon de lune. Clain cible les goules touchées par les attaques de ses compagnons. Il pointe du doigt les deux goules blessées et ce concentre. Deux traits de feu jaillissent et frappe les goules. L’une d’elles est touchées entre les deux yeux et s’effondre. Clain annonce : « C’est beau de faire des galipettes, mais c’est comme ça qu’on les tue… ».
Le combat contre les goules prend une tournure tout à fait différente : Nybarg et Finnan restent au corps au corps et taille dans la chair putréfiée. Kerlam’halaha tue une troisième goule. Evendur soigne NybarG. Clain s’adresse à lui : « Tu vois bien qu’il est passé en mode Berserker… Avec ton soin, impossible pour moi de l’endormir, il faut que l’on recule ! ». Clain lance un message télépathique à Finnan : « Recule ! NybarG est encore hors de contrôle… ».
Le demi-orc s’avance et tranche en deux la dernière goule sans s’arrêter. Il est maintenant au corps à corps avec Finnan. Avant que l’halfelin n’ai eu le temps de bouger, la hache retombe sur celui-ci. Les dégâts sont incroyablement importants, et malgré cela, Finnan parvient à repérer une meurtrière et a se faufiler à l’abri de celle-ci.
Kerlam’halaha recule, Clain également. Evendur, lui se jette vers l’avant et claque les deux portes. Il recule ensuite. NybarG regarde de tous les côtés. Il est seul au milieu des cadavres. Las, il laisse retomber son bras levé tenant la hache. Il retrouve ses esprits. Conscient de ces actes, il s’avance vers la meurtrière et découvre Finnan derrière celle-ci, il s’excuse platement. Finnan souffle et le rejoint. Ils vont ensuite ouvrir les portes fermées par Evendur. Dès que celui-ci voit la grande balafre sur le bras de Finnan, il lance un sort de soin pour requinquer celui-ci.
Malgré l’incident, ils reprennent leur exploration. Ils découvrent l’ancien arsenal de la forteresse. Les nains ont pris toutes les armes et armures de cette zone quand ils sont partis. Il ne reste que des supports d'armes en pierre vides, des mannequins en bois sur lesquels une armure était autrefois accrochée et des crochets de fer dans les murs qui portaient autrefois des boucliers.
Après l’arsenal, ils découvrent la caserne. Des dizaines de maigres lits sont éparpillés sur le sol. Deux cheminées restent froides et sombres, leurs conduits étouffés par des gravats s'élevant à quarante mètres à travers la montagne. Le groupe décide faire une pause dans la pièce. Lors du campement, NybarG pose sa couchette un peu à l’écart, transi de honte. Finnan dort à l’exact opposé de NybarG en jetant régulièrement un regard noir à celui-ci.
En tant que guerrier, NybarG est très déçu. Avoir échoué à tuer d’un coup un tout petit halfelin le gène fortement. Clain s’approche de lui, il prend la tristesse du demi-orc pour des remords. Il essaye de le réconforter avec des paroles pieuses. Evendur prend également pitié du barbare. Comme il ressemble fortement à un ours, et ne connaissant par les mœurs des orcs, il pose une gamelle d’eau à côté de sa paillasse. NybarG balance la gamelle au visage d’Evendur et demande à Clain de garder ses stupidités pour d’autres. Les deux compagnons du barbare n’auront réussi qu’à l’énerver un peu plus…